
Donner la vie est une aventure inoubliable. Ce jour spécial nous l’avons toutes rêvé. Mais s’il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est que ces jours là ne se passent jamais comme on les a prévu. Jamais !
BÉBÉ 1
Pour mon aîné, en bonne primipare, j’avais tout fait comme il faut. Les cours de préparation à l’accouchement, lu mes livres de grossesse, répété mes exercices de respiration, bref tout ce qu’on peut faire pour tout réussir ce jour là. Aux premières contractions régulières, on a filé à l’hôpital. J’étais dilatée à 3 doigts. Mais après cinq minutes de monitorings, on m’annonce le bloc opératoire : Césarienne ! Bébé ne supporte pas les contractions et son cœur lâche à chaque fois. Sa vie est en danger. Rien de tout ce que j’avais rêvé.
J’ai cru devenir folle. Pas à cause du bébé, non. Parce que je voulais POUSSER ! J’étais tellement à fond dans le fait de vivre mon accouchement, que je refusais de comprendre que mon fils allait mal. J’ai fait une crise et pleuré toutes les larmes de mon corps. Je me dis aujourd’hui que ça devait surement être les hormones. J’ai mal vécu cette naissance. On m’a présenté mon bébé et on l’a emmené. Je ne l’ai pas eu dans mes bras. J’ai gardé de l’amertume dans mon cœur. Comme je le dis ici, je ne pouvais pas m’occuper tout de suite de lui à cause de la douleur de la cicatrice et des suites de la chirurgie. J’étais totalement dépendante de mon entourage, alors que j’étais à l’étranger, loin de ma famille.
BÉBÉ 2
Pour bébé 2, c’est simple je n’ai rien fait. J’étais complètement désabusée. Je ne suis allée chez ma gynécologue qu’à 6 mois de grossesse. Plus pour mon autorisation de voyager par avion, qu’autre chose. Je me voyais à nouveau césarisée, obligée de supporter la douleur et totalement dépendante des sages-femmes et des infirmières. J’ai donc anticipé. A ma gynécologue en France, j’ai fait part de ma volonté d’avoir une césarienne. A notre dernier RDV, j’avais déjà de légères contractions, et elle a réussi à me programmer pour le Lundi.
Mais à minuit, on était de retour. Bébé était en route. J’ai tout de suite annoncé que je devais accoucher par césarienne. La sage femme ne comprenait pas pourquoi. J’ai exigé MA césarienne à tel point qu’elle est allée cherchée la gynéco de garde. Celle ci m’a expliqué que rien ne justifiait une césarienne à l’heure actuelle.
Ça c’était le comble ! Quand je voulais Pousser on m’a fait une césarienne. Et maintenant que je veux une césarienne on m’annonce que je vais Pousser. J’ai piqué une crise, je ne voulais rien savoir. Je n’étais pas prête à accoucher, je n’avais rien préparé ! Je croyais que j’allais mourir tellement j’avais mal. J’ai vite accepté la péridurale et quand la gynécologue est revenue, j’étais beaucoup plus réceptive. Bref j’ai accepté le deal et c’est passé comme une lettre à la poste. J’ai même eu les félicitations du jury (sages-femmes) pour la rapidité de la chose.
CE QUE JE RETIENS
J’aime avoir les choses sous contrôle et quand ce n’est pas le cas je panique. Ça doit surement être pour ça que j’aime pas l’avion lol. La voie basse vaut mille fois mieux qu’une césarienne. La nature est bien faite. Après la délivrance, quand on m’a tendu bébé 2, je l’ai posé sur mon ventre et j’ai regardé par la fenêtre. Une voie basse après une césarienne ! J’ai dit à Dieu :
Il n’y a pas ton pareil. Tu ne cesseras jamais de m’étonner. Je ne veux plus m’inquiéter de rien. Car avec toi tout est possible !
Quand j’en ai parlé après autour de moi, on m’a dit qu’en effet cela était possible, et que ça arrivait souvent. Mais pour moi, ça reste un miracle de Dieu dans ma vie. C’est ainsi que je l’ai vécu et c’est ainsi que je l’ai reçu. J’étais heureuse, comblée, aux anges! A tel point qu’à peine arrivée dans ma chambre, je me suis douchée, parfumée, habillée et maquillée pour attendre les premiers visiteurs 😀 . J’ai vécu à fond cette suite de couches. J’ai fait tout ce que je n’avais pas pu faire pour l’ainé, tout ce que j’avais rêvé de faire la première fois. Je souris encore aujourd’hui quand j’y repense.
Tout ceci pour dire quoi ?! Pour vous dire qu’il ne sert à rien de se faire des films. Parfaits ou dramatiques. On ne maitrise rien. Pour nous autres croyants, on ne peut que prier pour “avoir un bon jour”…
Même si, ceci dit, on ne pourra jamais s’empêcher d’imaginer notre accouchement rêvé 😉
Stella Nana
mars 8, 2018Ayyahhhh… Je n’ai pas pu m’empêcher de rire (aux éclats) en te lisant! Surtout à “J’ai cru devenir folle”… ça m’a rappelé l’instant où j’ai moi même cru devenir folle ! hihi! Vraiment Dieu fait bien toute chose, et tout ce que nous demandons c’est d’avoir un bon jour, et un bébé en bonne santé!
Ayyahh
mars 9, 2018Looool la folie je te dis ! Et quand je pense que nos mamans ont eu six ou sept enfant !!! Chapeau à elles.