En pays Mossi, la femme battue n’a pas le droit de se défendre face à son mari, en se servant d’une spatule (qu’on utilise pour le tô), d’un pilon ou tout autre instrument de cuisine et encore moins de le mordre. Peu importe les coups qu’il lui donne ou qu’elle reçoit. C’est une loi traditionnelle en pays Mossi qui en cas de violation, expose l’épouse à un conseil de famille et si la chose se répète, le divorce peut être prononcé. C’est la tradition.
Sans vouloir juger une tradition certainement vieille de plusieurs décennies, je trouve quand même bizarre que le mari lui n’encourt aucune sanction particulière; la pratique est tolérée. Notons aussi que les objets incriminés sont ceux que la femme a le plus facilement à portée de main. Et si la bagarre éclate loin de la cuisine, elle ne doit pas le mordre, parce que Monsieur peut mourir suite à la morsure de sa femme. Et la femme elle, elle ne risque certainement pas de mourir des coups de son mari ?!?
Ce que je trouve le plus triste dans cette histoire c’est que des femmes, des intellectuelles hésitent, ne serait-ce qu’à mordre le mari violent, à cause de la tradition. Surtout que ce n’est ni écrit dans les textes de la loi Burkinabè et ni passible d’aucune sanction légale.
andré
août 17, 2013tu prones le cannibalisme maintenant?
ayyahh
août 19, 2013Non c’est pas ça, mais affaire où ta vie est en jeu là, tchèèèèè mordre est mieux deh 😉